Intimidation et Censure de la Presse
Selon Reporters sans frontières, le communiqué publié par le ministre de l’Administration territoriale constitue « un acte d’intimidation et de censure adressé à la presse ».
Interdiction des Débats Médias
Le ministre Paul Atanga Nji a émis une note interdisant les débats télévisés et en ligne concernant la santé du chef de l’État. Cette mesure fait suite aux déclarations du ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, et du Cabinet civil de la Présidence, sur l’état de santé du président de la République. Ainsi, le ministre de l’Administration territoriale a mis fin aux spéculations diffusées par les médias et les émissions de télévision.
Condamnation par Reporters sans Frontières
Cette décision a été fermement condamnée par l’organisation de défense des journalistes, RSF, qui la considère comme une intimidation visant la presse camerounaise. « Un communiqué signé par le ministre de l’Administration territoriale le 9 octobre interdit tout débat dans les médias sur l’état du Président Paul Biya. C’est un acte d’intimidation et de censure adressé à la presse, que RSF dénonce », a déclaré l’organisation dans une publication.
Directives du MINAT
Le communiqué émanant du MINAT souligne qu’aucun « autre commentaire ou débat ne devrait plus être cautionné, de qui que ce soit dans les médias privés, que ce soit en semaine ou durant les week-ends ». Paul Atanga Nji précise que « le Chef de l’État est la première institution de la République. Par conséquent, les débats sur son état de santé relèvent du domaine de la sécurité nationale ».
Questions Fréquemment Posées (FAQ)
Quel est le contenu du communiqué du ministre de l’Administration territoriale ?
Le communiqué interdit tout débat sur l’état de santé du Président Paul Biya dans les médias, considérant ces discussions comme relevant de la sécurité nationale.
Pourquoi Reporters sans frontières a-t-il condamné cette décision ?
L’organisation considère cette interdiction comme un acte d’intimidation et de censure qui vise à restreindre la liberté de la presse au Cameroun.
Quelles sont les conséquences de cette interdiction pour les journalistes ?
Les journalistes ne sont plus autorisés à commenter ou débattre de l’état de santé du Président dans les médias, ce qui limite leur capacité à informer le public.
Que dit le ministre sur le rôle du Chef de l’État ?
Paul Atanga Nji a affirmé que le Chef de l’État représente la première institution de la République, ce qui justifie la restriction des débats concernant sa santé.
Cette interdiction s’applique-t-elle uniquement aux médias privés ?
Oui, le communiqué précise que les débats ne doivent pas être cautionnés dans les médias privés, que ce soit en semaine ou durant les week-ends.
Conclusion
La récente décision du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, d’interdire les débats sur l’état de santé du Président Paul Biya soulève des préoccupations majeures concernant la liberté de la presse au Cameroun. Reporters sans frontières et d’autres organisations de défense des droits des journalistes condamnent cet acte, le qualifiant d’intimidation et de censure.
En plaçant le débat sur la santé du Chef de l’État dans le cadre de la sécurité nationale, le gouvernement limite la capacité des médias à informer le public, ce qui nuit à la transparence et au pluralisme de l’information. Cette situation appelle à une réflexion sur l’équilibre entre la sécurité nationale et la liberté d’expression, qui est essentielle dans toute démocratie.