Vendredi dernier, la terre de Bali, un quartier du 1er arrondissement de Douala, capitale économique du Cameroun, a accueilli Suzanne Kala Lobe, journaliste éditorialiste décédée le 1er août 2024 à l’hôpital militaire de Douala. La cérémonie funéraire, empreinte de sobriété, a reflété le caractère unique de la défunte, qui avait toujours défié les conventions sociales.
La veillée funèbre a été marquée par une émotion palpable, loin du folklore habituel. L’interprétation de « Non, je ne regrette rien » par Edith Piaf, l’éloge funèbre poétique de Lionel Manga, ainsi que la danse classique exécutée par sa sœur, ont contribué à une cérémonie empreinte de dignité. L’inhumation, décorée de feuilles de bananier et de calebasses, s’est déroulée dans un calme méditatif, accompagné du doux rythme des tambours.
Le rituel traditionnel Sawa, qui a duré cinq minutes, a été réalisé dans la plus stricte intimité, à l’abri des regards curieux. La cérémonie a été achevée en moins de 30 minutes, laissant même les gardes des personnalités présentes déconcertés par l’absence de l’effervescence médiatique attendue. Suzanne Kala Lobe, en parfaite cohérence avec son esprit anticonformiste, a ainsi trouvé le repos éternel.
— Clarence Yongo, journaliste
Que la terre de ses ancêtres lui soit légère. Adieu, Suzanne !
Présent à la morgue puis au domicile familial des Kala Lobe, Issa Tchiroma Bakary, ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, a salué l’immense personnalité de la disparue. « J’éprouve beaucoup d’amitié et de respect pour elle, pour l’immense savoir qu’elle possédait. Son talent oratoire était remarquable, et elle avait ce don rare de vous pousser à explorer les profondeurs de vous-même, à en extraire le meilleur.
Face à Suzanne, il y avait toujours un défi ou un débat. Elle était de ces journalistes à écouter attentivement, car elle avait quelque chose d’important à dire. Elle était patriote, nationaliste, et aimait profondément sa nation. Nous avons perdu un monument du savoir, un seigneur de la culture. Que le Seigneur accorde la paix à son âme et à sa famille, mes sincères condoléances », déplore-t-il.
« Que l’on l’apprécie ou non, Suzanne incarnait un modèle d’honneur. Elle a pu provoquer, susciter des souvenirs amers, mais aussi en laisser d’agréables. Ces divers aspects de sa personnalité font d’elle une figure mémorable et inoubliable. Qu’on le veuille ou non, Suzanne restera dans nos mémoires. Ses souvenirs, à la fois bons et enrichissants, nous rappellent que la terre nous enseigne des leçons précieuses.
Vous, les médias, avez matière à réflexion. Dans notre vie quotidienne, nous pouvons tirer des leçons de la vie apparemment simple mais riche de Suzanne. Ainsi, Suzanne continuera de vivre en nous et d’inspirer des pensées positives. Que la terre de ses ancêtres lui soit légère. Adieu, Suzanne ! », témoigne pour sa part Fritz Ntone Ntone, ancien délégué du gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Douala
Questions Fréquemment Posées (FAQ)
Qui était Suzanne Kala Lobe ?
Suzanne Kala Lobe était une journaliste éditorialiste renommée, reconnue pour son engagement et son talent dans le domaine du journalisme. Elle est décédée le 1er août 2024 à l’hôpital militaire de Douala.
Pourquoi Suzanne Kala Lobe a-t-elle été inhumée à Bali ?
Suzanne Kala Lobe a été inhumée à Bali, un quartier du 1er arrondissement de Douala, conformément aux souhaits de la défunte et aux traditions locales.
Comment s’est déroulée la cérémonie funéraire de Suzanne Kala Lobe ?
La cérémonie funéraire s’est tenue dans une ambiance de grande sobriété, respectant les volontés de Suzanne Kala Lobe. Elle a été marquée par des rites traditionnels Sawa, une veillée émouvante, et une inhumation discrète décorée de feuilles de bananiers.
Quels ont été les moments marquants de la cérémonie ?
Les moments marquants incluent l’interprétation de « Je ne regrette rien » par Edith Piaf, l’éloge funèbre poétique de Lionel Manga, et la danse classique de sa sœur. La cérémonie a été caractérisée par son calme et sa simplicité.
Quelles ont été les réactions des personnalités présentes ?
Issa Tchiroma Bakary a loué le savoir et le talent oratoire de Suzanne Kala Lobe, soulignant son rôle de journaliste influente. Fritz Ntone Ntone a noté que, malgré les controverses, Suzanne a laissé une empreinte mémorable et positive.
Pourquoi Suzanne Kala Lobe est-elle considérée comme un « monument » ?
Suzanne Kala Lobe est qualifiée de « monument » en raison de son immense contribution au journalisme, de son engagement patriote, et de son impact culturel significatif. Sa personnalité anticonformiste a marqué les esprits.
Quel est l’impact de la disparition de Suzanne Kala Lobe sur le monde du journalisme ?
La disparition de Suzanne Kala Lobe est une grande perte pour le monde du journalisme. Son influence, son savoir et son style unique ont laissé un héritage durable dans le domaine des médias.
Comment Suzanne Kala Lobe sera-t-elle commémorée ?
Suzanne Kala Lobe sera commémorée par son travail, ses contributions intellectuelles, et les souvenirs laissés par ses proches, ses collègues, et ses admirateurs. Sa vie et son œuvre continueront d’inspirer les générations futures.
Conclusion
La disparition de Suzanne Kala Lobe marque la fin d’une ère pour le journalisme et la culture intellectuelle. Connue pour son engagement sans compromis et son talent exceptionnel, Suzanne a laissé une empreinte indélébile sur ceux qui l’ont connue et admirée. Sa cérémonie funéraire, empreinte de sobriété et de respect, reflète la simplicité et la profondeur de sa personnalité.
Son héritage perdurera à travers son œuvre, ses contributions significatives au journalisme, et les souvenirs qu’elle a laissés dans le cœur de nombreux Camerounais et au-delà. Alors que la terre de ses ancêtres lui soit légère, nous nous souviendrons de Suzanne Kala Lobe comme d’une figure incontournable et inspirante dans le monde des médias.
