Confinement et Impact sur la Rentrée Scolaire
Le confinement imposé par les séparatistes dans la région du Sud-Ouest a gravement perturbé la rentrée scolaire, empêchant de nombreux élèves de retourner en classe. Cette situation a suscité l’inquiétude du gouverneur Bernard Okalia Bilai, qui a vivement exprimé son mécontentement lors de la troisième session ordinaire de l’Assemblée régionale du Sud-Ouest, le 20 septembre 2024.
Réaction du Gouverneur face à la Crise
Le gouverneur a fermement condamné la paralysie des activités économiques, sociales, et éducatives, qu’il considère comme « inacceptable » :
« Je compte sur nous tous pour que nos enfants retournent dans leurs salles de classe. La situation que nous traversons est inacceptable. Depuis plus de cinq ans, nous n’avons jamais connu une telle paralysie. Que se passe-t-il ? »
Ce cri d’alarme appelle à une mobilisation urgente pour rétablir l’ordre et permettre aux élèves de reprendre leur scolarité.
Faible Reprise des Activités Scolaires
Depuis le début de la nouvelle année scolaire au Cameroun, le 9 septembre 2024, seule une minorité d’écoles a réussi à rouvrir dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le nombre d’élèves présents reste faible :
seulement 4 302 élèves se sont présentés le premier jour dans la région anglophone du Nord-Nord-Ouest, un chiffre qui a atteint 10 905 le deuxième jour, mais demeure largement en dessous des attentes. Cette faible fréquentation est principalement due à l’insécurité et aux menaces des séparatistes, qui ont imposé des confinements.
Origine et Évolution de la Crise Anglophone
La crise anglophone a débuté en octobre 2016 avec des revendications corporatistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Depuis, le conflit s’est transformé en une crise socio-politique, affectant lourdement le quotidien des habitants. La violence a poussé certains à fuir leurs domiciles pour trouver refuge dans des villes plus sûres. Les violences de mai dernier ont fait plus d’une dizaine de victimes, y compris le Maire de Belo, tué lors du défilé du 20 mai.
Témoignages sur une Crise Sans Fin
Lors d’une interview avec Radio Vatican, le Révérend Akum Innocent Wefon, supérieur des Missionnaires de Mill Hill, a exprimé son pessimisme quant à la fin de la crise :
La guerre continue, l’insécurité est endémique… Cela fait huit ans et rien n’indique que cela se terminera de sitôt », a-t-il affirmé.
Effets Dévastateurs sur l’Économie
Le Révérend Akum Innocent Wefon a également souligné l’impact économique désastreux de cette crise, aggravée par les affrontements, les déplacements forcés, et les mots d’ordre de « villes mortes » imposés par les séparatistes.
Les confinements prolongés, parfois d’un mois, ont causé de lourdes pertes pour les commerçants, en particulier ceux vendant des denrées périssables. De plus, les nombreux postes de contrôle installés par les séparatistes et les militaires rendent le transport de produits agricoles coûteux et non rentable :
« Sur le plan économique, la crise a mis la zone anglophone à genoux », a-t-il conclu.
Questions Fréquemment Posées
Quelles sont les causes du confinement dans la région du Sud-Ouest ?
Le confinement a été imposé par les séparatistes en réponse à des tensions politiques et sociales. Il vise à perturber la rentrée scolaire et à revendiquer l’autonomie pour la région.
Quel est l’impact du confinement sur les écoles ?
Le confinement a entraîné la fermeture prolongée des écoles, rendant difficile le retour des élèves en classe. Le nombre d’élèves présents à l’école reste très faible, bien en dessous des attentes.
Que dit le gouverneur de la région à ce sujet ?
Le gouverneur Bernard Okalia Bilai a exprimé son mécontentement face à cette situation, la qualifiant d’inacceptable. Il appelle à une mobilisation urgente pour garantir le retour des enfants à l’école.
Comment la crise anglophone a-t-elle évolué depuis 2016 ?
La crise a débuté par des revendications corporatistes et a évolué en un conflit socio-politique, affectant négativement la vie quotidienne des habitants et provoquant des déplacements forcés.
Quel est l’impact économique de cette crise ?
La crise a causé de lourdes pertes économiques, en particulier pour les commerçants. Les confinements prolongés et les postes de contrôle rendent le transport de marchandises coûteux, affectant gravement l’économie locale.
Existe-t-il des signes d’amélioration ?
Actuellement, il n’y a aucun signe clair de résolution de la crise, selon des observateurs et des leaders locaux. Les tensions persistent et l’insécurité reste élevée.
Conclusion
La situation dans les régions anglophones du Cameroun, marquée par un confinement imposé par des séparatistes, met en lumière des défis majeurs sur les plans éducatif et économique. Les écoles, essentielles au développement des enfants, restent fermées, créant une génération d’élèves à risque de perdre leur accès à l’éducation. Le gouverneur et d’autres leaders locaux appellent à une mobilisation pour rétablir l’ordre et permettre aux enfants de retourner en classe.
Parallèlement, l’impact économique de cette crise est profond, mettant en péril les moyens de subsistance des commerçants et des agriculteurs. Face à cette réalité difficile, il est crucial que toutes les parties prenantes œuvrent ensemble pour trouver une solution durable, afin de rétablir la paix et la normalité dans cette région touchée par des années de conflit. Seule une action collective pourra permettre d’initier un changement positif et offrir un avenir meilleur aux populations affectées.