Préparation à la Rentrée Scolaire 2024-2025
À quelques jours de la rentrée scolaire pour l’année 2024-2025, fixée au 9 septembre, le gouvernement camerounais a pris des mesures significatives pour renforcer la sécurité autour des écoles vulnérables. Le 5 septembre 2024, une réunion interministérielle présidée par le Premier ministre Joseph Dion Ngute a eu lieu afin d’évaluer la situation sécuritaire et de mettre en place des mesures adéquates. Cette réunion a réuni les ministres de l’Éducation, de la Défense et de la Sécurité, entre autres responsables gouvernementaux.
Objectifs et Mesures Sécuritaires
L’objectif principal de cette rencontre était d’assurer une rentrée scolaire sereine, en particulier dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord, qui sont actuellement confrontées à des crises sécuritaires. Les mesures prises incluent le renforcement de la sécurité dans les écoles identifiées comme vulnérables, la sensibilisation des acteurs du secteur éducatif, ainsi que la sécurisation des itinéraires des élèves et des enseignants. Une surveillance sécuritaire permanente sera également assurée durant les heures scolaires. De plus, le nombre de personnels militaires affectés aux postes proches des établissements scolaires sera augmenté.
Impact de la Crise Anglophone
La crise anglophone, débutée en 2016, a gravement perturbé le système éducatif dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, laissant des milliers d’enfants sans accès à l’éducation. Selon un rapport du Bureau de Coordination des Actions Humanitaires de l’ONU (OCHA) publié le 12 février, 246 354 enfants n’ont pas pu aller à l’école cette année dans ces régions en raison de la fermeture de nombreuses écoles.
Le rapport d’OCHA indique que parmi les 6 970 établissements identifiés dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, 2 875 sont restés fermés depuis la rentrée de septembre dernier, représentant environ 41% des écoles. Ce taux est en baisse par rapport à l’année précédente, où 54% des établissements étaient fermés.
Incidents Récents et Violences
Le retard dans la réouverture de certains établissements est souvent attribué aux attaques menées par des groupes armés. Récemment, à Nkar, dans le département du Bui (région du Nord-Ouest), un enseignant a été kidnappé et exécuté par des séparatistes, suivi de l’enlèvement d’un responsable d’établissement par des individus armés.
En 2023, OCHA a enregistré 25 incidents violents contre des élèves et des établissements scolaires, avec des pics en février (8 incidents) et en septembre (7 incidents) pendant la rentrée des classes.
Conséquences à Long Terme
Depuis 2017, l’éducation de 700 000 enfants dans les deux régions anglophones du Cameroun a été perturbée par les conflits entre insurgés séparatistes et forces militaires. Les leaders séparatistes ont ordonné la fermeture de nombreuses écoles, particulièrement le lundi, ce qui a transformé ce jour en un véritable « jour fantôme ». Les principales victimes de cette crise sont les enfants et les jeunes, dont l’avenir est sacrifié en raison de l’instabilité persistante.
Questions Fréquemment Posées
Pourquoi les écoles dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest restent-elles fermées ?
Les écoles dans ces régions restent fermées principalement en raison des violences et des attaques menées par des groupes armés. Depuis le début de la crise anglophone en 2016, de nombreuses écoles ont été fermées en raison des conflits, des kidnappings et des exactions.
Combien d’enfants n’ont pas pu aller à l’école cette année dans les régions touchées ?
Selon le rapport de l’OCHA publié le 12 février, 246 354 enfants n’ont pas pu aller à l’école cette année dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Cette situation est due à la fermeture prolongée de nombreuses écoles en raison de la crise sécuritaire.
Quel est le taux de fermeture des établissements scolaires dans les régions affectées ?
D’après les données d’OCHA, sur les 6 970 établissements scolaires identifiés dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, 2 875 sont restés fermés depuis la rentrée de septembre dernier, soit environ 41%. Ce chiffre représente une amélioration par rapport à l’année précédente où 54% des établissements étaient fermés.
Quels incidents récents ont affecté les écoles et les élèves dans ces régions ?
Récemment, des incidents violents ont eu lieu, comme le kidnapping et l’exécution d’un enseignant à Nkar, et l’enlèvement d’un responsable d’établissement. En 2023, OCHA a recensé 25 incidents violents contre des élèves et des établissements scolaires, avec des pics notables en février et en septembre.
Depuis combien de temps la crise anglophone perturbe-t-elle le système éducatif ?
La crise anglophone, qui a commencé en 2016, perturbe le système éducatif dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun depuis plus de huit ans. Cette crise a conduit à la fermeture de nombreuses écoles et a gravement affecté l’accès à l’éducation pour des milliers d’enfants.
Quelle est l’ampleur de l’impact sur l’éducation en termes de nombre d’enfants concernés ?
Environ 700 000 enfants dans les deux régions anglophones du Cameroun ont vu leur éducation perturbée par les conflits entre insurgés séparatistes et forces militaires depuis 2017. Les fermetures d’écoles ordonnées par les leaders séparatistes et les attaques sur les établissements scolaires sont les principales causes de cette perturbation.
Conclusion
La rentrée scolaire 2024-2025 au Cameroun se prépare dans un contexte de sécurité fragile, particulièrement dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord, gravement touchées par des crises sécuritaires. Le gouvernement camerounais a pris des mesures importantes pour renforcer la sécurité autour des établissements scolaires, assurant ainsi la protection des élèves et du personnel éducatif.
Cependant, les défis demeurent importants. Les violences persistantes et les attaques contre les écoles continuent de perturber l’accès à l’éducation pour de nombreux enfants. Malgré les efforts déployés pour sécuriser les écoles et leurs environs, la crise anglophone a laissé des cicatrices profondes sur le système éducatif, affectant gravement l’avenir de milliers de jeunes Camerounais.