Les États-Unis soutiennent une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU
Alors que les États-Unis ont récemment soutenu l’idée d’attribuer deux sièges permanents à l’Afrique au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a salué cette initiative tout en s’opposant fermement à toute proposition qui reléguerait le continent à une position inférieure, notamment si le droit de veto lui était refusé.
L’appui américain avec des réserves
Jeudi, les États-Unis ont exprimé leur soutien à la création de deux sièges permanents pour l’Afrique. Cependant, ils ont suggéré que ces sièges ne devraient pas inclure le droit de veto, privilège réservé aux membres permanents actuels, à savoir la Grande-Bretagne, la Chine, la France, la Russie et les États-Unis.
L’Afrique, un acteur majeur sous-représenté
Lors d’une conférence de presse vendredi, Cyril Ramaphosa a affirmé que l’absence de représentation permanente de l’Afrique, un continent de 1,3 milliard d’habitants, au sein du Conseil de sécurité réduisait l’efficacité et la crédibilité des Nations Unies. Il a insisté sur le fait que l’Afrique ne devrait pas être cantonnée à un rôle secondaire dans les affaires internationales.
« Il n’est pas possible que l’Afrique ait une participation de seconde zone au Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il déclaré.
Refuser le droit de veto : une discrimination?
Ramaphosa a poursuivi en qualifiant de « discrimination » l’idée de priver l’Afrique du droit de veto, soulignant que cela reviendrait à faire des Africains des « citoyens de seconde zone » dans la gouvernance mondiale. « Nous demandons et exigeons de participer sérieusement au Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il martelé, tout en précisant que la décision sur les pays africains qui occuperaient ces deux sièges devrait être prise par l’Union africaine.
La réforme : un défi de longue haleine
Actuellement, les pays africains occupent trois sièges non permanents au Conseil de sécurité, sur une base tournante pour des mandats de deux ans. Toutefois, toute réforme du Conseil nécessiterait une adoption par les deux tiers des 193 États membres des Nations Unies. En outre, elle exigerait l’approbation unanime des cinq membres permanents, qui possèdent tous l’arme nucléaire, un obstacle qui a longtemps bloqué toute modification de la composition du Conseil de sécurité.
Questions Fréquemment Posées
Pourquoi l’Afrique demande-t-elle des sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU ?
L’Afrique, avec une population de 1,3 milliard d’habitants, est sous-représentée au sein du Conseil de sécurité, bien qu’elle soit un continent crucial pour les affaires mondiales. L’obtention de sièges permanents renforcerait la voix de l’Afrique dans les décisions importantes concernant la paix, la sécurité et le développement mondial.
Combien de sièges permanents sont proposés pour l’Afrique ?
Les États-Unis ont proposé deux sièges permanents pour l’Afrique au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
Pourquoi Cyril Ramaphosa, le président sud-africain, est-il opposé à cette proposition ?
Le président sud-africain soutient l’idée de sièges permanents, mais il s’oppose à l’idée que ces sièges ne bénéficient pas du droit de veto. Selon lui, priver l’Afrique du droit de veto relèguerait le continent à une position secondaire, ce qui serait inacceptable pour les nations africaines.
Quel est le rôle du droit de veto au sein du Conseil de sécurité ?
Le droit de veto permet aux membres permanents du Conseil de sécurité de bloquer toute résolution. Ce privilège est actuellement réservé à la Chine, la France, la Russie, la Grande-Bretagne et les États-Unis. Si l’Afrique obtenait des sièges sans droit de veto, elle ne bénéficierait pas de cette influence stratégique.
L’Afrique est-elle représentée actuellement au Conseil de sécurité ?
Oui, mais les pays africains ne détiennent que trois sièges non permanents, attribués sur une base tournante pour des mandats de deux ans. Ces sièges n’ont pas les mêmes privilèges que ceux des membres permanents, tels que le droit de veto.
Comment la réforme du Conseil de sécurité peut-elle être mise en place ?
Toute réforme de la composition du Conseil de sécurité nécessite l’approbation des deux tiers des 193 États membres de l’ONU et l’accord unanime des cinq membres permanents, ce qui représente un processus complexe et long.
Conclusion
La demande de sièges permanents pour l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU marque une étape cruciale dans la reconnaissance de l’importance du continent sur la scène internationale. Bien que l’initiative américaine soit un pas vers une réforme nécessaire, le refus d’accorder le droit de veto soulève des questions sur l’égalité et la représentativité réelle de ces nouveaux membres.
Pour Cyril Ramaphosa et d’autres dirigeants africains, la pleine participation de l’Afrique, y compris l’accès au veto, est essentielle pour éviter une marginalisation continue du continent. Le débat sur cette réforme met en lumière les défis plus larges de l’inclusivité et de l’équité au sein des institutions internationales.